À Lyon, on ne compte plus les bouchons. Fief de Paul Bocuse, la capitale de la gastronomie française cultive le goût de l’audace : œuvres street art du quartier des pentes de la Croix-Rousse, musée dédié aux savoirs à la Confluence, galerie d’art urbain en plein stade, et performances artistiques de la Fête des Lumières. Visiter Lyon, c’est aussi picorer dans des lieux culturels chargés d’histoire et se ressourcer dans le plus grand parc urbain de France. Bonne visite !
Les incontournables de votre séjour à Lyon
De Bellecour aux Terreaux : le cœur vibrant et commerçant
À l’ouest la Saône, à l’est le Rhône, la cité de la gastronomie est la ville des confluences. Au cœur de la Presqu’île, classé à l’Unesco, surgit la place Bellecour, la plus grande place piétonne d’Europe, entourée d’artères où bat le cœur commerçant de Lyon. Une virée shopping XXL entre galeristes, antiquaires, joailliers, boutiques de luxe et de prêt-à-porter. Tout près de la place des Jacobins, le Passage de l’Argue abrite sous ses verrières un véritable musée des savoir-faire à ciel mi-ouvert, entre chapeliers, horlogers et couteliers.
De l’autre côté de la rue de la République (« rue de la Ré » pour les initiés), le Grand Hôtel-Dieu est un nouvel écrin de l’art de vivre lyonnais. Derrière la longue façade du XVIIIᵉ siècle, l’ancien hôpital de la ville s’est mué en un temple de la mode, du design, du goût et du bien-être : 8 000 m² de cours intérieures, jardins et galeries de pierre où se nichent des restaurants gastronomiques et bistronomiques, un hôtel 5 étoiles et un rooftop intimiste.
D’autres joyaux jalonnent le nord de la Presqu’île comme le Palais de la Bourse, le Théâtre des Célestins et l’Opéra national de Lyon, coiffé d’un dôme en verre, réalisé par l’architecte Jean Nouvel. Encore quelques pas et l’on atteint la place des Terreaux, célèbre pour sa fontaine Bartholdi. C’est aussi l’épicentre de la Fête des Lumières, qui fait scintiller début décembre les façades de la ville, dont celle du musée des Beaux-Arts, et émerveille petits et grands.
De la Croix-Rousse à Fourvière : collines, traboules et vestiges
La Croix-Rousse
Derrière la place des Terreaux apparaissent les premiers escaliers qui conduisent au plateau de la Croix-Rousse. Avec son dédale de ruelles, cours et passages traversants, les fameuses traboules, le quartier des « pentes » de la Croix-Rousse raconte la mémoire des canuts, les ouvriers de la soie, dont on découvre les savoir-faire dans l’atelier de tissage de la Maison des Canuts. En redescendant vers les berges de Saône, on prend le pouls d’un Lyon tendance et artistique entre boutiques de créateurs et graffitis. Ici, les œuvres de street-art couvrent les murs, jusqu’aux marches du passage Mermet. Quelques mètres plus loin, la Fresque des Lyonnais, peinte sur la façade d’un immeuble de six étages, met en scène 25 personnalités de la ville.
Le Vieux-Lyon
La passerelle Saint-Vincent mène ensuite au Vieux-Lyon. En arpentant les pavés de la rue Saint-Jean, on remonte le temps jusqu’à la Renaissance et au Moyen Âge. Entre façades colorées, bouchons et tours-escaliers, les musées Gadagne retracent le fil des événements historiques. Plus discrète, la rue du Bœuf dévoile une élégante tour rose bordée de tables étoilées, avant de déboucher sur la cathédrale Saint-Jean.
Fourvière
Il suffit de lever la tête pour apercevoir la basilique Notre-Dame-de-Fourvière, accessible par la montée Saint-Barthélemy et le Parc des Hauteurs. Attention aux dénivelés ! Pour une ascension en douceur, le funiculaire lyonnais, surnommé « la ficelle », reste une valeur sûre. Au sommet, les coupoles sculptées et mosaïques dorées de l’édifice ne laissent pas de marbre, tout comme la vue spectaculaire sur Lyon et les reliefs des Alpes.
Derrière la basilique, les Théâtres romains rappellent qu’il y a 2 000 ans, Lyon était la capitale des Gaules. Avec leur acoustique unique et leur panorama sur la ville, ils abritent chaque été les concerts des Nuits de Fourvière. Le musée archéologique Lugdunum, attenant, permet de creuser l’histoire fascinante de ces gradins millénaires.
Après une halte au jardin des Curiosités, la descente vers le Vieux-Lyon se fait par la montée du Gourguillon. Traversez ensuite l’emblématique passerelle Saint-Georges, rouge éclatant, puis remontez le quai Saint-Antoine en flânant entre maraîchers et bouquinistes avant d’embarquer à bord de « Navigône. Une nouvelle navette fluviale qui permet de rejoindre la Confluence en 15 minutes.
De la Confluence au parc de la Tête d’Or : nature urbaine et architecture contemporaine
Confluence
Métamorphosé, le quartier sud de la Presqu’île ravit les amateurs d’architecture contemporaine, entre friches industrielles réhabilitées comme la Sucrière, quartier général du festival de musique électronique Nuits Sonores, et le musée des Confluences à la silhouette futuriste faite de verre et d’inox. À l’intérieur du musée, 3 000 pièces, deux squelettes de dinosaures et des expositions temporaires invitent à explorer sciences, sociétés et civilisations du monde.
Berges du Rhône
Une pause selfie sur la terrasse du musée avec le Rhône et la Saône en arrière-plan et on enfourche un vélo en libre-service. Une fois franchit la passerelle Raymond-Barre, réservée aux mobilités douces, 5 kilomètres de voies vertes s’étendent le long des berges du Rhône. Entre pelouses, péniches et aires de street workout, cette coulée verte lyonnaise attire sportifs, épicuriens et amateurs de couchers de soleil.
La balade se poursuit dans le parc de la Tête d’Or, poumon vert de la ville avec son lac de 17 hectares, son jardin botanique riche de 20 000 espèces et ses trois roseraies. L’une des sept entrées donne accès au Musée d’Art Contemporain, un des lieux phares de la Biennale de Lyon.
En sortant du parc, on traverse le chic sixième arrondissement en empruntant le cours Vitton. Un peu plus loin, un autre mur peint attire l’œil. La fresque de « Monsieur Paul », alias Paul Bocuse, face aux Halles de Lyon qui portent son nom. Un hommage au chef multi-étoilé qui a largement contribué à faire rayonner la gastronomie lyonnaise dans le monde.
Des Halles Paul Bocuse aux bouchons lyonnais, itinéraire gourmand dans la cité de la gastronomie
Les Halles Paul Bocuse
Vaste marché couvert près de la gare Part-Dieu, les Halles Paul Bocuse offrent un festival pour les papilles réunissant fromagers, maraîchers, pâtissiers, charcutiers et cavistes. D’étal en étal, toutes les spécialités lyonnaises défilent et invitent à s’attabler au comptoir. Grattons, rosettes et Jésus de Lyon en apéritif, saucisson brioché, pistaché ou truffé, en entrée, quenelles ou tablier de sapeur en plat de résistance et tarte aux pralines en dessert.
Les bouchons lyonnais
Ces lyonnaiseries se dégustent aussi dans les tables étoilées (la ville en compte une vingtaine) ou dans un authentique bouchon de la Presqu’île. Ces restaurants traditionnels au décor typique et à l’ambiance conviviale sont un passage obligé pour les gourmets. Entre nappes à carreaux et tables en bois, on y déguste, au coude-à-coude, et sous l’œil du patron ou de la patronne, des plats emblématiques de la cuisine populaire lyonnaise, accompagnés d’un « pot » de Beaujolais ou de Côtes-du-Rhône, les deux vignobles phares de la région.
Un symbole de l’art de vivre lyonnais né au XVIIᵉ siècle lorsque des cuisinières de maisons bourgeoises décidèrent de s’installer à leur compte pour proposer une cuisine familiale, généreuse et abordable. La plus connue de ces « mères lyonnaises », la Mère Brazier, fut la première femme triplement étoilée en France. C’est dans son restaurant que Paul Bocuse a fait ses premières armes.
Les senteurs qui s’échappent des marchés donnent aussi des envies d’ailleurs. Lyon est un lieu de villégiature idéal pour explorer la Vallée de la Gastronomie, un itinéraire gourmand qui relie la Bourgogne à la Provence. Une escapade savoureuse, au fil de paysages vallonnés et de terroirs d’exception, pour prolonger la découverte culinaire lyonnaise et rencontrer artisans, producteurs et vignerons.
Autour de Lyon : vignes, étangs et villages dorés
Au nord, les berges de Saône mènent d’abord au domaine de l’Île Barbe et à son musée Jean-Couty, peintre lyonnais adepte de l’art figuratif. Plus loin, les guinguettes festives proposent cuisses de grenouille et petites fritures à déguster aux beaux jours, les pieds (presque) dans l’eau. À peine le temps de digérer que les premières coopératives viticoles apparaissent. Les monts du Beaujolais et leurs dix crus classés, Morgon, Chiroubles ou Fleurie, ne sont qu’à quelques kilomètres. Peu à peu, le pourpre des parcelles laisse place aux façades ocre en pierres dorées comme celles de Oingt, classé parmi les Plus Beaux Villages de France.
À l’est, la cité médiévale de Pérouges, la réserve naturelle de la Dombes aux 1 200 étangs et les premiers lacs alpins, Paladru et Aiguebelette.
À l’ouest, dans les monts du Lyonnais, les amateurs de vélo avalent les dénivelés. C’est le prix à payer pour échapper à la brume en hiver et croquer dans les fruits des vergers.
Au sud, la vallée du Rhône est très nourricière : abricots, cerises et… chocolat Valrhôna. Les coteaux en terrasse abritent aussi des appellations prestigieuses comme Condrieu, Côte-Rôtie, Saint-Joseph ou Crozes-Hermitage, à admirer depuis l’itinéraire cyclable de la ViaRhôna.
Bon à savoir
Dans quelle région de France se situe Lyon ?
Lyon se trouve au confluent du Rhône et de la Saône, au carrefour de la Bourgogne au nord, des Alpes à l’est et de la vallée du Rhône au sud. Elle est à deux heures de train de Paris, de la Méditerranée et des grandes stations des Alpes, ce qui en fait une destination centrale et très accessible.
Quels sont les plus beaux quartiers et endroits de Lyon à voir pendant la Fête des Lumières ?
A leurs escaliers, traboules et murs peints illuminés, le quartier des Pentes de la Croix-Rousse offre une vision intimiste de la Fête des Lumières. Quelques pas suffisent pour rejoindre les installations artistiques emblématiques. La cathédrale Saint-Jean dans le quartier historique du Vieux-Lyon, la Presqu’île et ses grandes places sans oublier les théâtres romains et la basilique Notre-Dame sur la colline de Fourvière.
Où manger à Lyon (restaurants, bouchons, halles gourmandes) ?
Capitale de la gastronomie, la ville compte près de 4 000 restaurants et pas moins de 20 tables étoilées, auxquels s'ajoutent les adresses traditionnelles labellisées « bouchons lyonnais ». Lyon compte aussi plusieurs food court : Heat à la Confluence, les Halles de la Martinière en Presqu'île, la Commune et les incontournables Halles Paul Bocuse de quoi satisfaire tous les palets.
Hôtels : Où dormir dans le centre-ville de Lyon ?
La Maison Nô séduit par son design contemporain et son rooftop avec vue sur les toits de la Presqu’île. L’InterContinental du Grand Hôtel-Dieu profite d'un environnement paisible dans un lieu historique au cœur de la ville tandis que la Villa Florentine, perchée sur les hauteurs de Fourvière offre une vue spectaculaire.
Météo : quel temps fait-il à Lyon ?
Située à mi-chemin entre Paris et la Méditerranée et proche des Alpes, la ville connaît des saisons marquées mais agréables, avec des étés ensoleillés et quelques flocons de neige en hiver. Lyon bénéficie de belles lumières à l’automne comme au printemps, idéales pour explorer ses places, ses parcs et ses environs.







