5 minutes pour tout savoir sur les Chemins de Compostelle

Envie de tenter l’expérience humaine et spirituelle du pèlerinage ? Avant de vous munir de votre bâton de pèlerin, prenez cinq minutes pour préparer votre itinéraire, qu'il démarre en Auvergne, en Occitanie, dans les Hauts-de-France ou en Normandie…

L’accessoire du pèlerin

Tout bon jacquet – nom donné aux pèlerins de Compostelle – qui se respecte doit être muni de son bourdon, le bâton de pèlerin en bois surmonté d’un pommeau, inspiré de celui de Saint-Jacques. Si des versions plus modernes (et légères) existent aujourd’hui, on en trouve encore d’authentiques fabriqués artisanalement.

Tous les chemins mènent à Compostelle… ou presque !

Maintenant que vous êtes équipés, il faut choisir votre itinéraire. En France, quatre voies symboliques permettent de rallier le lieu saint en terre espagnole. Elles ont pour point de départ les grands sanctuaires de Saint-Martin de Tours, La Madeleine de Vézelay, Notre-Dame du Puy et Saint-Gilles du Gard. Ces quatre voies se rassemblent à la frontière espagnole pour ne former qu’un seul et même chemin jusqu’à Compostelle.

Un patrimoine dispersé

Envie d’emprunter des chemins de traverse ? La partie française des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, contrairement au paysage linéaire de la portion espagnole, se compose de 80 monuments, ensembles architecturaux et sections de sentier répartis sur tout le territoire. L’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine sont les régions comprenant le plus grand nombre de sites, mais il est également possible de suivre les traces des pèlerins au Mont-Saint-Michel en Normandie, à la tour Saint-Jacques à Paris ou encore en visitant la cathédrale d’Amiens, dans les Hauts-de-France.

Roman ou gothique ?

Outre l’aspect spirituel, les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle offrent également un beau panorama de l’architecture du Moyen Âge, à commencer par celle des églises et des abbayes qui les jalonnent. Les amateurs de style roman trouveront leur bonheur à l’église Sainte-Foy de Conques, à Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand ou encore à la basilique Saint-Sernin de Toulouse. Les cathédrales d’Amiens et de Bourges sont quant à elles de dignes représentantes de l’art gothique.

Des reliques (pas toujours) authentiques

Un chapelet de reliques balise le parcours des pèlerins. Parmi elles, le Suaire de l’Abbaye de Cadouin, en Nouvelle-Aquitaine. Considéré comme un tissu saint ayant entouré la tête du Christ dans le tombeau, cette relique de la Passion a fait les beaux jours de l’Abbaye de Cadouin. Jusqu’en 1934, où la sentence tombe : le suaire est en réalité un linge tissé au XIe siècle en Égypte et n’a donc jamais enveloppé la tête du Christ. On peut aujourd’hui encore en admirer une réplique à l’entrée du cloître de l’abbaye.

Nom de code : GR 65

Saint-Jacques-de-Compostelle, c’est aussi du sport avec pas moins de 5 500 km de sentiers balisés par la Fédération Française de Randonnée, plus connus sous le nom de code GR 65. La voie principale est la via Podiensis, la "Route du Puy", qui débute à Genève en Suisse et traverse 13 départements afin de rallier Saint-Jean-Pied-de-Port, au Pays basque. Soit quelque 1 100 km de sentiers offrant des paysages variés, du bocage suisse aux sommets enneigés des Pyrénées, en passant par les volcans d’Auvergne.