1163 : la pose de la première pierre
Sous le règne de Louis VII, l’évêque de Paris Maurice de Sully décide en 1160 d’ériger une cathédrale majestueuse en honneur de la Vierge Marie à Paris, en lieu et place de la cathédrale Saint-Étienne sur l’île de la Cité. Le roi, le peuple et l’Église soutiennent tous le projet et la première pierre est alors posée 3 ans plus tard en 1163.
1239 : une précieuse relique
Alors que Notre-Dame n’est pas encore achevée, elle accueille déjà un trésor sacré rapporté par Saint Louis : la couronne d’épines du Christ. Une cérémonie d’accueil est organisée pour présenter cette relique aux Parisiens.
1272 : un joyau du style gothique
Après plus de 100 ans de travaux, la cathédrale est enfin terminée. De cette longue attente pour voir Notre-Dame achevée est née l’expression « attendre 107 ans ». Elle est alors l’une des plus grandes cathédrales occidentales et représente déjà un chef-d’œuvre de l’art gothique.
1789 : le Temple de la Raison
Symbole de pouvoir, Notre-Dame est particulièrement malmenée pendant la Révolution Française. Son trésor est pillé, ses statues sont au mieux décapitées, au pire intégralement détruites, sa flèche est démontée… Dépourvue de sa fonction religieuse, elle est utilisée comme Temple de la Raison puis en tant qu’entrepôt de vin. Certains envisagent même de la raser et d’en vendre les pierres. Elle tiendra bon face à cette période tourmentée.
1804 : le Sacre de Napoléon 1er
Notre-Dame, rendue au culte catholique deux ans plus tôt, est le théâtre du Sacre de Napoléon 1er en tant qu’Empereur des Français par le pape Pie VII. Entre la messe et le Couronnement, la cérémonie dure plus de cinq heures et est immortalisée dans l’un des tableaux les plus célèbres du Louvre : « Le Sacre de Napoléon » de Jacques-Louis David.
1831 : Victor Hugo à la rescousse
Suite à la Révolution, aux affres du temps et au désintérêt des Parisiens, Notre-Dame se délabre. Victor Hugo, amoureux du monument, décide de lui redonner toutes ses lettres de noblesses dans son livre Notre-Dame de Paris. Autrefois mal aimée, le monde la redécouvre sous un nouveau jour et s’engage pour lui accorder les rénovations dont elle a besoin.
1844 : la flèche de Viollet-Le-Duc
Un immense chantier de rénovation et de restauration est lancé sous la direction d’Eugène Viollet-Le-Duc. Cet architecte passionné redonne toute sa majesté à Notre-Dame en l’habillant de gargouilles, chimères et autres statues. Il décide également de réaliser une nouvelle flèche, inspirée de celle de la cathédrale d’Orléans, pour le toit. Après 20 ans de travaux, Notre-Dame a alors, peu ou prou, le visage qu’on lui connaissait avant l'incendie. C'est cette même flèche qui frappe les esprits lorsqu'elle se consume avant de tomber dans le brasier le 15 avril 2019.
1944 : un "Magnificat" pour la Libération
Depuis la reprise de Paris suite à la Guerre de Cent ans en 1437, les Parisiens célèbrent leurs victoires militaires sur le parvis de la Cathédrale. Ainsi, au XVe siècle tout comme en 1918, un « Te Deum », l’hymne des fêtes et victoires y est chanté. Le 26 août 1944, c’est un « Magnificat » qui est interprété pour célébrer la Libération.
1991 : l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco
Tout comme d’autres édifices parisiens des rives de la Seine, Notre-Dame est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO qui la reconnait comme un « chef d’œuvre architectural » et l’érige en référence de l’architecture gothique.
2019 : un plan de reconstruction exceptionnel
En 2019, Notre-Dame fête ses 850 ans en grande pompe. Puis, alors qu’elle est en plein travaux de rénovation, la cathédrale devient, malgré elle, l’actrice de sa propre histoire à la suite de l'incendie qui ravage son toit. Si les réparations devraient durer plusieurs années, une grande partie de ses œuvres a été sauvée et les fondations de l’édifice ont tenu bon. Grâce à la forte mobilisation en France et à l'international, la cathédrale s'apprête à écrire une nouvelle page de son histoire à la faveur d'un plan de reconstruction exceptionnel.