Ajaccio sur les traces de Napoléon

Alors que le réalisateur de cinéma Ridley Scott consacre un biopic à Napoléon (sortie prévue le 22 novembre 2023), suivez-nous dans le cœur historique d'Ajaccio, en Corse, de sa maison natale au mémorial érigé en son honneur. Une visite impériale !

La maison de naissance d'un chef

La présence en Corse de la famille Bonaparte, d’origine génoise, remonterait à la fin du XVe siècle. L’imposante maison ocre aux volets verts que l’on découvre dans une étroite ruelle de la vieille ville a vu naitre Bonaparte en 1769, un an après le rattachement de la Corse à la France. Elle abrite aujourd’hui un musée national évoquant le souvenir de l’empereur et de sa famille en Corse, autour d’un séduisant patrimoine mobilier et d’un programme d’expositions temporaires.
Musée (Lien externe) Maison Bonaparte (Lien externe)

Des rêves de grandeur nourris dans la grotte de Casone

Sur une butte en haut du cours Grandval, artère élégante d'Ajaccio bordée de maisons de villégiature du XIXe siècle, un chaos de blocs de granite forme la grotte du Casone. Ici, on aime à dire que le jeune Bonaparte se retirait pour lire et imaginer son avenir. Au sommet d’un grand escalier, une statue de Napoléon Ier coiffé du bicorne, commémore l’homme et son œuvre, avec l’inscription dans la pierre de réalisations phares telles que le code civil, l’université ou la Banque de France.

La Place Foch honore l'enfant du pays

La lumineuse esplanade qui descend vers le front de mer et ses paquebots fait le lien entre ce qu’étaient autrefois le quartier génois, où naquit Napoléon, et U Borgu, faubourg populaire des corailleurs et des travailleurs du cuir. Au début du XIXe siècle, devenu premier consul, Napoléon Bonaparte modernise la ville en faisant abattre les remparts qui séparaient ces deux espaces. Lieu de vie et de passage incontournable d’Ajaccio, la place est veillée par une statue de Napoléon Bonaparte en habit de consul romain.

La Cathédrale, berceau mais jamais tombeau

Napoléon Bonaparte est baptisé dans cet édifice baroque tourné vers la mer en juillet 1771. Même s’il quitte Ajaccio à l’âge de neuf ans, effectue quelques séjours au début de l’âge adulte et ne revient pour la dernière fois qu’en 1799, de retour d’Egypte, il aime sa cité natale. Une plaque de marbre rouge sur un pilier de la nef exprime ses dernières volontés livrées à Sainte-Hélène : « Si l’on proscrit mon cadavre, comme on a proscrit ma personne, que l’on me refuse un peu de terre, je souhaite que l’on m’inhume auprès de mes ancêtres dans la cathédrale d’Ajaccio, en Corse.»

La chapelle impériale, dernier refuge des Bonaparte au Palais Fesch

Si les cendres de Napoléon sont accueillies aux Invalides à Paris, en 1861, une chapelle impériale est édifiée sur ordre de Napoléon III à Ajaccio, au Palais Fesch, pour abriter les tombeaux de neuf membres de la famille Bonaparte, dont les parents de l’empereur et le cardinal Fesch, son oncle maternel. Ce dernier, grand collectionneur d’art, a légué à la ville une partie de ses trésors exposés dans cet édifice dont il imagina la conception sous le règne de son neveu. De nombreux portraits de la famille, dont certains de l’empereur, y sont présentés figurant ainsi une collection napoléonienne.
Palais Fesch à Ajaccio (Lien externe)

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