Dans les secrets des Hospices de Beaune

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Les célèbres toits colorés des Hospices de Beaune, en Bourgogne.
© Meinzahn/Getty Images - Les célèbres toits colorés des Hospices de Beaune, en Bourgogne.

Temps de lecture: 0 minPublié le 5 avril 2024, mise à jour le 16 avril 2024

Chaque année depuis près de 165 ans, professionnels et amateurs de vin se réunissent à l’un des événements les plus importants du monde viticole en Bourgogne : la vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune. Voici 6 choses à savoir sur ce petit bijou au milieu des vignes.

Les Hospices de Beaune, plus de cinq siècles d’histoire

C’est dans un ancien hôpital que se déroulent, depuis près de 165 ans, les ventes aux enchères des plus grands crus de l’AOC Côtes de Beaune. Un bâtiment chargé d’histoire puisqu’il a été construit en 1443. Créé par le chancelier du Duc de Bourgogne, Nicolas Rollin, cet établissement avait pour mission d’héberger les plus démunis. L’originalité de ce lieu tient au fait qu’il disposait d’un vignoble dès son ouverture.

Un vignoble prestigieux

Le domaine vinicole des Hospices de Beaune, en Bourgogne.
© Hospices de Beaune - Le domaine vinicole des Hospices de Beaune, en Bourgogne.

Les vins vendus aux enchères le troisième dimanche de novembre proviennent du prestigieux domaine vinicole des Hospices de Beaune, constitué depuis le XVe siècle par des dons. Couvrant aujourd'hui quelque 60 hectares, le domaine se compose essentiellement de Premiers et Grands Crus, situés autour de Beaune, mais aussi en Côte de Nuits et en Mâconnais.

Récolter des fonds pour la bonne cause

La salle des Pôvres des Hospices de Beaune, en Bourgogne.
© M. Joly - La salle des Pôvres des Hospices de Beaune, en Bourgogne.

Les fonds récoltés sont destinés à des œuvres de charité. L’objectif est notamment de contribuer à l’amélioration des équipements de soins et de moderniser les infrastructures. Les profits réalisés durant cette vente aux enchères permettent également de conserver des monuments historiques, à l’image de l’Hôtel-Dieu de Beaune. Depuis 1945, les Hospices soutiennent chaque année des associations caritatives en vendant un tonneau de vin appelé "pièce des Présidents".

12,3 millions d’euros de recettes en 2019

L'édition 2019 de la vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune, en Bourgogne.
© Hospices de Beaune - L'édition 2019 de la vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune, en Bourgogne.

La 159e vente aux enchères des Hospices de Beaune s’est tenue au mois de novembre 2019. Elle a totalisé 12,3 millions de recettes. Une somme en légère baisse par rapport à 2018 qui s’explique par une baisse des volumes mis en vente. La "pièce des Présidents", un Corton Grand cru les Bressandes, a été vendu pour 260 000 euros. L’argent a été récolté au profit de deux associations : l’Institut du cerveau et de la moelle épinière ainsi que l’association Autour de Williams, qui soutient la recherche contre le syndrome de Williams, une maladie génétique.

Des éditions records

Les Grands Crus mis en vente aux Hospices de Beaune, en Bourgogne.
© Hospices de Beaune - Les Grands Crus mis en vente aux Hospices de Beaune, en Bourgogne.

C’est en 2018 que le record historique des ventes a été enregistré avec 14,2 millions d'euros récoltés. En 2017 déjà, les Hospices de Beaune avaient permis de rapporter plus de 13,5 millions d'euros. Et c’est en 2019 que le record du prix moyen par pièce a été établi, s’élevant à 21 823 euros. En 2010, la pièce du Président de 500 litres a été vendue le plus cher soit 400 000 euros. En 2012, la pièce du Président de 350 litres a été adjugée à 270 000 euros. En 2022, la Pièce de Charité a atteint un record avec 810 000 € reversés à deux associations, "Princesse Margot" et "Vision du monde".

Les sœurs longtemps piliers des Hospices de Beaune

A l’époque, ce sont des soeurs qui soignaient les malades dans l’Hôtel Dieu
© Adobe Stock / Sébastien Closs - A l’époque, ce sont des soeurs qui soignaient les malades dans l’Hôtel Dieu

Les sœurs ont tenu les Hospices de Beaune pendant près de deux décennies. Pendant la guerre, elles jouaient un rôle crucial dans l’organisation de ce lieu. Elles étaient infirmières, chirurgiennes, mais aussi cuisinières et apothicaires.

Par Rédaction France.fr

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