Chaillot inaugure une nouvelle salle de danse : visite guidée

A Paris, après plus de 4 ans de travaux, le Théâtre national de Chaillot rouvre les portes du plateau Firmin Gémier. L’ancienne salle a laissé place à un nouvel espace scénographique modulable et doté d’un équipement technique de pointe, idéal pour des représentations de danse contemporaine.

"Il a fallu réaliser un exploit pour en arriver là !" Ces mots du directeur général du Théâtre national de Chaillot, Didier Deschamps, donnent la mesure du chantier titanesque réalisé pendant quatre ans pour rouvrir la salle Firmin Gémier, le second plateau de ce théâtre dédié à la danse qui compte également la salle Jean Vilar. Niché au sein du Palais de Chaillot, l’espace Firmin Gémier, créé par Georges Wilson en 1967, commençait en effet à montrer quelques signes de fatigue qu’il fallait gommer.
Sans toucher à l’enveloppe classée bâtiment historique, le plateau a été entièrement repensé pour "évoquer la légèreté et la grâce de la danse et renouer avec une lumière absente", indique Vincent Brossy, l’architecte en charge de la conception et de la réalisation des travaux.

Des espaces majestueux

Cette nouvelle sensation de fluidité est palpable dès l’arrivée au théâtre national de la danse. Maculés de blanc, les nouveaux espaces sont majestueux, ouverts les uns aux autres et font face au décor immuable des jardins du Trocadéro et de la tour Eiffel.

Les circulations ont également été redessinées pour créer un lien direct entre l’escalier principal du théâtre et le hall Gémier, jusque là isolé. Désormais reliées entre elles à travers la salle des quatre colonnes, les deux salles de spectacle, Jean Vilar et Firmin Gémier, offrent une mise en correspondance des espaces historiques et nouveaux.

L’alliance du rouge et du noir

La découverte de la salle Firmin Gémier est ensuite une expérience inattendue. Cette immense "boîte noire" modulable, dotée d’une capacité de 390 places et d’une imposante galerie périphérique pour la partie technique, contraste avec le chemin parcouru jusque là. Les sièges en velours rouge sont la seule touche de couleur de cette nouvelle machine scénique puissante et sophistiquée.

"Cette nouvelle salle répond aux enjeux des spécificités de la danse contemporaine et permet d’être au plus près de l’ensemble du spectre théâtral", souligne Didier Deschamps.

Une seconde phase de travaux, portant sur la réhabilitation de la salle Jean Vilar et la création d’une salle de répétition, est déjà évoquée afin de repenser l’ensemble des fonctionnalités du théâtre.

Une programmation variée et innovante

En attendant, le public peut, du 14 au 17 septembre, venir redécouvrir ce nouveau haut lieu de la danse en profitant d’un programme spécial qui conjugue, autour de bals participatifs animés par la chorégraphe et comédienne Blanca Li, répétitions ouvertes, jam sessions et visites décalées.

Les festivités laisseront ensuite place à une programmation variée et innovante articulée autour de deux temps forts : la 3e Biennale d’art flamenco cet automne et le Festival nordique au mois de janvier.